La manière la plus simple d’expliquer une fonction est d’utiliser sa fonction affine approchée.
Une fonction affine se caractérise par une pente constante (noté a) et d’une ordonnée à l’origine ou référence (noté b).
Sa simplicité est à la base des modélisations numériques les plus efficaces et les plus complexes: méthode des éléments finis. Cette méthode repose une discretissation pour pouvoir de proche en proche définir une valeur sur la base d’une application simple d’une loi.
En supposant que sur des intervalles suffisamment petits, toutes variations peuvent s’exprimer ainsi de manière affine (avec deux paramètres). Elle permet de modéliser, par découpage, des systèmes extrêmement complexes, que la théorie ne pourrait décrire. Cette méthode est utilisée en mécanique des fluides, sur les modèles numériques d’avions, en météorologie, …
Ainsi, la fonction affine est une bonne base pour expliquer n’importe quel phénomène, à condition de connaître les lois sous-jacentes et d’en accepter une approximation (bijective).
Essayons de l’appliquer aux externalités pour mieux comprendre, comment définir et mesurer simplement les externalités dans un contexte homogène qu’est la balance des externalités.
Avant d’évaluer la fonction d’évaluation des externalités, essayons d’identifier les sources d’externalités.
Dans notre cas, nous définirons une externalité comme étant la traduction d’une diminution / augmentation du potentiel économique d’un système (un peu comme l’énergie potentielle en physique), qui ne se traduise pas dans une transaction directe. Pourquoi ?
Ainsi l’externalité se traduit par une différence entre un coût social et coût privée. Cette différence est égale à un enrichissement / appauvrissement du système (environnement): diminution du potentiel.
Lors des échanges commerciaux, le transfert de bien se fait à l’équilibre si l’on considère uniquement le vendeur et l’acheteur (loi de l’offre et de la demande). Nous sommes dans ce cas dans un système fermé et isolé. De manière plus réaliste et en élargissant, à des parties tiers, cet équilibre n’existe pas: d’où la présence d’externalités. Dès lors les sources d’externalités correspondent à l’ensemble des prélèvements dans l’environnement, mais doit aussi inclure les intermédiaires, non contraints, qui vont rechercher à maintenir un équilibre au sein d’un groupe de personnes, n’ayant pas forcément de rapport les uns avec les autres: dans ce cas, il s’agit bien évidemment des pouvoirs publics et de l’Etats, mais aussi des assurances.
Concernant la première méthode, il peut être défini comme tout instant avant qu’un prélèvement ne se fasse: le potentiel de l’environnement. Le t=0 peut être fixé arbitrairement sans que cela n’influence la valeur de l’externalité.
Ainsi la pente (a), qui va définir l’externalité, correspond à la restitution de la ressource prélevée sans autre interactions, ou dit autrement en utilisant le recyclage, ou l’effort (économique) nécessaire pour restituer la ressource dans son état naturel.
Ainsi si le prélèvement d’une ressource à un coût privé de 10, le coût social correspond au coût pour récupérer la ressource et la rendre utilisable dans les mêmes conditions. Il s’agit du coût du recyclage. Si le coût de recyclage, de 100% de la ressource, est de 13, alors l’externalité est de 3.
Pour les transformations irréversibles (énergie par exemple), l’on cherchera à remplacer la ressource initiale, par une ressource équivalente mais renouvelable. Ainsi si l’on consomme 1MWh d’énergie fossile qui a coûté 60€, alors l’on cherchera à remplacer l’énergie consommée par un équivalent renouvelable, de l’éolien par exemple à 150 € le MWh: avec en résultat, une externalité de 90€.
A noter que dans ces jeux de substitution, il faut bien prendre des choses comparables et donc dans le cas précédent inclure dans le calcul, les taux de charges et la durée des investissements sous-jacents.
Nous avons vu que l’externalité peut être évaluée simplement en prenant une hypothèse: le potentiel naturel, social et économique du système. Cet équilibre est garanti principalement par les stock existants, l’Etat, et des acteurs économiques privés dont la mutualisation est le métier (assurance).
Il reste à résoudre la problématique de la chaîne de valeur. La dessus nous préconisons une approche progressive et par niveaux, cette exigence et contrainte pouvant être résumé par une célèbre phrase de Nietzsche « Celui qui ne veut agir et parler qu’avec justesse finit par ne rien faire du tout. »