L’homme de Vitruve est la représentation idéal d’un homme. L’utilisation des métriques permet de représenter l’intégralité en longueur de paumes: un cercle centré sur le nombril et un carré pour la taille et l’envergure.
L’avantage: tout y est, grace à des proportions idéales et équilibrées. Un modèle ou la forme (le dessin) rejoint le fond (avec des equilibres mathématiques)
La comptabilité revient à définir un caneva applicable à toute entreprise. c’est la capacité d’évaluer n’importe quelle pile d’objet comme un tout: valeur financière. Elle constitue un référentiel harmonieux, sur le fond comme sur la forme.
Cela offre un gros avantage: la capacité de comparer des piles d’objets ou n’importe quelle activité économique.
Cependant la comptabilité, decrit très bien les facteurs interne de l’entreprise: son capital, son activité, … mais echoue à decrire les facteurs externes ou encore sa stratégie de developpement durable.
Les initiatives dans le domaine RSE ont toutes échouées sur ce point car elles s’évertuaient à classer, puis à dénombrer des quantités d’objets hétérogènes. Ce mélange est la conséquence d’un monde physique en interaction avec des impacts en série pas toujours quantifiables dans une métrique homogène, mais dans l’unité physique des objets (des volumes d’eau, des kwh d’électricité, des tonnes de CO2, et des degrés en plus …).
Cette transformation d’unités physiques en unités économiques communes est complexe:
Enfin, l’objectif est de répondre à l’élément suivant:
Comment pouvons-nous évaluer la stratégie de developpement durable de n’importe quelle entreprise (ou role societal de l’entreprise), de la mine de charbon à l’entreprise de conseil, sur la base d’un formalisme commun.
La recette pour rendre comparable des données issues d’un environnement hétérogène tient en deux ingrédients:
Pour la fonction, la science économique a définie assez tôt la somme de ces impacts indirects en en cascade: il s’agit de l’externalité. Elle est la différence entre le coût social (supporté l’environnement qui inclut ecosystèmes et sociétés) et le coût privé (supporté par l’entreprise).
Néanmoins nous le verrons cette définition doit être clarifiée pour s’assurer d’une base homogène pour l’ensemble des entreprises.
Second point: comment mesurer la pente de cette fonction. Evaluer directement, n’est pas envisageable, néanmoins il est possible de passer par des quantités de substitutions dont le coût marginal est connu. La comptabilité, disciple maîtresse dans l’art de substituer des grandeurs physiques en grandeurs monétaires, permet de convertir une quantité impossible à évaluer en une quantité équivalente en terme d’impact, évaluables.
Une fois avoir définie l’externalité, et la valeur marginale d’une externalité, il reste à fixer le point zero, point auquel la fonction d’externalité s’annule. Sur ce point, la meilleure des pires méthodes consiste à prendre une référence qui représente l’intérêt public. Or qu’es ce qui représente le mieux l’intérêt publique que les lois ou les politiques publiques.
Il faut aussi pouvoir définir des règles d’évaluation en fonction des types d’impacts. Nous proposons donc la typologie suivante pour les sources d’externalités:
Cette classification / taxonomie permet de définir par la suite des règles d’évaluation du coût social en fonction des sources.
Le problème dans la balance des externalités vient de l’évaluation du coût social pour la société.
En effet, il faut dans un premier temps limiter l’évaluation d’un coût social à quelques inducteurs, la ou la majorité des impacts viennent d’une infinité de facteurs (effet papillon). Il faut poser la méthode, et définir des niveau, refletant indirectement la qualité de l’information produite.
Second point concerne la chaîne de valeur, et le périmètre de responsabilité de l’entreprise. En effet, la responsabilité d’une entreprise ne se limite pas à sa chaîne de valeur, mais peu s’étendre à l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement. Ceci implique une complexité sans fin (avec boucle de rétro-action dans tous les sens), et à ce jours, même si les modèles mathématiques existent nous serions incapables (manque de données, et de capacité de calculs) de simuler et d’extraire un coût social. Si nous voulons avancer, il faut donc limiter le calcul aux externalités liées à la valeur ajoutée produite par l’entreprise (externalités de premier niveau).
Enfin, il faut définir ce point d’équilibre commun à toutes les externalités.
Après avoir défini une métrique commune, l’externalité, une fonction qui peut varier, avec un valeur marginale, pente, et un point d’équilibre, alors nous pouvons commencer à formaliser un état synthétisant l’ensemble. Les externalités sont classées par impacts: environnemental, social, et économique, puis synthètisés dans un tableau de la même manière que l’on présenterait un compte de résultat ou un bilan, la balance des externalités.
Le formalisme et la fonction sont clairs, néanmoins les fonctions d’évaluations, dépendent de nombreux facteurs. Des règles de substitutions existent mais dans de nombreux cas, l’analyse souffre d’un manque de données. Ainsi cet objet, necessaire, doit voir le jours pour évoluer. Nous détaillerons dans les futurs articles, certains de ces éléments, afin d’y voir plus clair, entre arbitrages nécessaires, et évaluations rigoureuses.