Accounting for Externalities > Economy > Qualité et balance des externalités

L’homo habillis, notre ancêtre, a developpé les premiers outils pour chasser, découper, et améliorer son quotidien.
Les premiers outils, en comparaison avec un fusil de chasse d’aujourd’hui, peuvent paraître bien dérisoires. Néanmoins à son époque, ces premiers outils lui ont permis de varier son bol alimentaire, d’être plus efficace à la chasse et d’imaginer d’autres outils plus performants.
Dès lors, quel que soit le sujet, s’il est nouveau, la qualité ne peut être érigée en prérequis. Nous verrons dans cet article, comment la qualité doit être prise en compte.

Les normes qualités ne définissent pas la qualité sur la base d’une notation absolue qui permettrait de l’évaluer. Elles reposent toutes sur le principe d’amélioration continue, qui consiste à mesurer la progression de la qualité (valeur marginale). La qualité s’inscrit donc dans un processus d’apprentissage qui permet de l’améliorer, et d’apprendre des erreurs qui pourraient être commises.
 
Ainsi, aucune norme de qualité ne fixe de prérequis sur le résultat, mais elles définissent toutes un cadre qui permet de mesurer la progression de celle-ci dans le temps.
 
Pourquoi ?
Principalement car ce concept dépend d’une multitude de facteurs, qui peuvent être objectifs (durabilité) mais complexe à mesurer, ou subjectif (goût, relation client), mais complexe à appréhender dans l’absolue.
 
La qualité n’est donc pas un prérequis, mais doit être considérée comme un processus d’apprentissage: l’on parle ainsi de « management de la qualité ».

Dès lors, comment considérer la qualité pour la balance des externalités ?
Que ce soit pour la balance des externalités, ou n’importe quel autre reporting RSE, la qualité ne peut être considérée comme un pré-requis. Il faut néanmoins que les normes qui permettent la mise en œuvre de tels reporting (RSE ESG) définissent les conditions nécessaires à une amélioration de la qualité des données fournies.
En quoi la norme RSE est-elle nécessairement différente d’une norme financière ?
Si l’on prend l’exemple des normes IFRS, la norme financière n’a jamais érigé la qualité en valeur centrale. En effet les IFRS ont préféré un système ambivalent composé:

  • d’un coté de la matérialité (renforcé par les principes d’intelligibilité et de pertinence)
  • d’un autre la fiabilité et la sincérité,

 L’assemblage de ces deux éléments permet de s’absoudre d’un système apprenant (et donc qui serait devenu de plus en plus complexe), tout en gardant l’exigence de fiabilité. A noter que les IFRS ont émergé d’un héritage comptable, vieux de plus de 400 ans, et que celles-ci sont venues figer une vision financière homogène et structurée pour l’ensemble des groupes cotés.

Le dilemme pour la balance des externalités est qu’elle doit faire avec les deux systèmes énoncés ci dessus. Néanmoins ces deux systèmes sont clairement délimités et les responsabilités distinctes. Ainsi sur la définition des coûts privée et sur l’identification des sources d’impacts (volume), la sincérité et la matérialité doivent prévaloir. Il faut en effet garder une cohérence avec les normes existantes.
D’un autre côté, les coûts standards sociaux doivent prendre en compte le maximum d’aspects, sachant qu’il n’est pas envisageable de demander le maximum dès le début, mais que ces coûts sociaux standards et la qualité des informations qu’ils traduisent, doivent s’inscrire dans un processus d’apprentissage, long et fastidieux.

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