Les éléphants ont de grandes oreilles, résultat d’une adaptation ou évolution de leur morphologie à l’environnement dans lequel ils évoluent. Darwin le résumait ainsi l’intelligence (je suppose qu’il parlait d’intelligence évolutive ou de sélection naturelle): « L’intelligence est basée sur l’efficacité avec laquelle une espèce est devenue capable de faire les choses dont elle a besoin pour survivre. »
Ainsi ces facteurs de survie dépendent de l’environnement dans lequel les individus évoluent.
Dans cette article, nous nous efforçons à montrer que l’évaluation des externalités ne peut en aucun cas reposer sur un cadre universel, mais contient dans son évaluation, un tropisme culturel et économique qui doit être intégré (je cherche à répondre à l’une des première objection reçu sur la balance des externalités).
Ainsi une externalité répond forcément à un besoin spécifique, en fonction de la localisation de cet impact.
Les avantages sont que ces normes sont bien définies. Elles sont définies, en général, par un pouvoir législatif, à qui l’on demande de faire prévaloir un intérêt général (l’intérêt général, permet à priori de garantir un équilibre des externalités).
De plus, les lois (au niveau du pays) permettent de prendre en compte des contraintes locales.
Par exemple, les pays froids auront plus d’intérêts à avoir des normes draconiennes sur l’isolation des habitations, alors que les pays chauds peuvent s’en passer. Les mêmes exemples peuvent être pris sur le droit d’accès à l’eau: ainsi en zone désertique, il est à priori normal de fixer des règles de puisage, la ou en zone humide le prélèvement importe peu.
Dans le domaine économique, enfin, il existe bien évidemment d’énormes différences. Ainsi le principal outil, la fiscalité, peut être dirigé en faveur d’un développement du pays. En fonction de cet indice de développement, il va de soi que les préoccupations ne peuvent pas être les mêmes, si ce n’est, encore une fois, satisfaire l’intérêt général. Ainsi il est normal d’avoir des orientations budgétaires qui se préoccupent plus des aspects environnementaux (bien-être) dans les pays développés, vs des préoccupations éducatives ou d’infrastructure dans les pays moins développés.
Ainsi les normes (loi, politiques budgétaires) définie par la politique d’un pays est un bon mécanisme pour garantir le bon équilibre entre les écosystèmes, la population et l’économie.
Fixer le point d’équilibre, comme étant celui fixé par les politiques publiques, et très avantageux, mais ne permet pas de rendre compte de certaines sources d’externalités.
Ces sources d’externalité sont issues:
La première source d’externalité concerne la corruption. La corruption (ou le détournement d’argent public) consiste à s’enrichir à partir d’argent public. Les Etats ne sont pas tous égaux vis-à-vis de cette externalité négative. Ces actions peuvent avoir un effet sur ce point d’équilibre que nous cherchons dans la balance des externalités. En effet, si l’on considère que les impôts servent à mener des actions pour équilibrer des externalités, alors tout détournement d’argent public (qui est un impôt prélevé) correspond à un élément en moins pour gérer les externalités. De plus, il a été démontré que la corruption pouvait avoir des effets secondaires (pas limité à la simple valeur détournée) sur le fonctionnement de l’économie d’un pays (source à rechercher). Comment faire pour se prémunir de cet impact dans la définition de notre point critique ?
Pas de solution, si ce n’est celle de la complexité, qui consiste à prendre des indicateurs de développement économique pour venir corriger la valeur de ces externalités. Bref, beaucoup de complexité induite, pas forcément de réponse.
Il en va de même pour les pays ne respectant pas les droits fondamentaux. L’analyse est la même, donc conclusion identique. Néanmoins si nous restituons le besoin d’origine qui consiste à proposer une balance des externalités dans le cadre d’un reporting statutaire, à qui nous adressons nous:
Ceci ne répond à la question, mais permet de minorer le problème.
Concernant les impacts plus globaux, comme le réchauffement climatique, aller fixer un point d’équilibre reviendrait à se mettre d’accord sur des émissions, pouvoir respecter des seuil et enfin, le plus compliqué (voir impossible) contrôler et monitorer ces émissions. Dès lors, quel peut-être le bon niveau ? Ceci ne devient-il pas contradictoire avec la notion d’externalité ?
Pas totalement. Nous avions initialement mentionné un seuil pour des interactions avec l’environnement qui pouvaient se résorber, pour lesquelles l’environnement ou les eco-systèmes pouvaient réagir et résorber.
Or le changement climatique, ou la biodiversité peuvent être considérés comme des actions irréversibles.
Une tonne de CO2 émis dans l’atmosphère mettra des dizaines d’années à se résorber (demi vie du CO2 de l’atmosphère est de 100 ans). De même la biodiversité, si l’on considère qu’il faut un temps moyen de spéciation (temps qui dépend du génome, de la durée de vie de l’espèce, mode de reproduction, facteur environnementaux…) pour retrouver une nouvelle espèce à 1000 ans, alors une disparition d’espèce plus rapide que leurs rythme d’apparition peut être considéré comme irréversible (à l’échelle d’une civilisation).
En l’absence de consensus sur un problème, il n’y a jamais de bonne solution, la pire d’entre elles étant peut-être de ne rien faire. C’est ce que Nietzsche résumait ainsi: « Celui qui ne veut agir et parler qu’avec justesse finit par ne rien faire du tout. »